Chez l’être humain, la publicité est innée. Que ce soit à l’époque de la préhistoire ou il y a cinquante ans, il a toujours cherché à subsister en donnant à ses voisins quelques produits en échange d’articles dont il avait besoin. N’ayant pas la télé ou la radio pour promouvoir ses produits, le bouche-à-oreille était sa seule source de communication. Il devait ensuite user de tact et de subtilité pour convaincre l’acheteur de l’exclusivité de son produit.
Au cours des années, ce concept a évolué. À cause de la saturation des marchés, seulement les plus fins stratèges réussissaient à persuader les consommateurs. On s’est donc vite rendu compte que la publicité et le marketing allaient de pair et les concepteurs publicitaires ont vu le jour.
C’est à cause de cette situation qu’une question se pose : est-ce que le concepteur publicitaire est un atiste bouillonnant d’idées ou est-ce simplement le plus rusé des vendeurs? D’abord, il fut savoir que le concepteur publicitaire n’est pas un spécialiste en marketing. Il est plutôt un créateur et un collectionneur d’idées et, le plus important selon moi, c’est qu’il est très sensible à son environnement.
Être concepteur publicitaire, c’est un tout. Entouré d’une équipe compétente et polyvalente, le concepteur peut appliquer des notions liées au marketing et au comportement du consommateur, tout comme il peut imaginer des idées farfelues, venues de nulle part. En fait, il est vrai qu’il est un artiste, mais il doit aussi avoir un côté terre-à-terre pour ne pas faire n’importe quoi et rester dans les balises culturelles et éthiques.
Toutefois, c’est à cause de ces limites que le terme « artiste » perd son sens. Par définition, un artiste est quelqu’un de marginal, d’excentrique. Dans le domaine de la publicité, on ne peut pas se permettre une telle frivolité. Nous devons sans cesse respecter des critères précis donnés par le client, par l’environnement actuel, mais surtout par le consommateur. Les publicités chocs, par exemple, sont très efficaces, mais si la limite est dépassée, ce peut être la fin d’une carrière ou bien ça peut faire une énorme tâche dans le dossier d’une agence.
Le concepteur publicitaire n’est donc pas tout-à-fait maître de son travail. Il doit se laisser guider par les grandes tendances et la société dans laquelle il évolue. Bref, je crois que s’il a un côté cartésien, le concepteur publicitaire saura s’épanouir dans son métier.Mireille Perreault
conceptrice publicitaire
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